Thérapies : A laquelle se vouer ?
La décision d’entreprendre une thérapie répond régulièrement à un malaise personnel. Il prend la forme de symptômes douloureusement ressentis, ou en à la persistance d’une humeur désagréable. Il peut aussi s’agir de questionnements sur des aspects de soi, ou encore d’échecs personnels douloureusement répétés
Aussi, devant la multitude de thérapie offerte : de la psychanalyse (une des plus anciennes) aux thérapies ICV (une des plus récentes) : A laquelle se vouer ?
Petit tour d’horizon des psychothérapies (non exhaustif)
- La psychanalyse
On ne présente plus la Psychanalyse et ses méthodes dérivées d’entretiens en face à face. On ne présente plus non plus son créateur Freud-Sigmund et son travail d’étude des processus inconscients, des stades de développements infantiles, et du transfert contre- transfert. La psychanalyse est une méthode d’investigation au long cours et selon un cadre défini. La cure impose le divan chez les Freudiens. Patient allongé donc, et analyste derrière côté dans une attitude d’écoute flottante.
Cette thérapie répondra à la volonté d’introspection sur le long cours. C’est long !
- Thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT)
Issue des TCC de 3e vague. Son fondateur se nomme Steven.C.Hayes. Ici, on apprend à faire face à ses difficultés en cherchant des comportements adaptés et conformes à nos valeurs. Le duo thérapeute-patient travaille à l’acceptation des émotions déplaisantes et à la possibilité de se confronter aux situations, et non pas à les éviter. Le soignant fait le pari de l’existence de la flexibilité psychologique. Cette flexibilité se voit décliner en 6 processus :
La défusion, l’acceptation, la pleine conscience, le soi observateur, les valeurs et les actions engagées.
Thérapie dynamique en perspective !
- L’EMDR ( Eye movement desentitization and reprocessing)
Développée en 1980 par Francine Shapiro. Elle est destinée à agir sur les souvenirs traumatiques ou douloureux. Le but est de faire basculer la charge émotionnelle de l’évènement du système limbique (cerveau émotionnel) au cortex. La stimulation des mouvements oculaires recode les images, les perceptions du souvenir ou du trauma.
- Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) :
Elles ont été développées par Bandura, Ellis, Beck.
Ici, on étudie avec le patient l’interaction entre pensées, croyances et comportements. En résumé, on pourrait écrire « vous ressentez les choses comme vous les pensez » mais l’étude minutieuse du comportement aura une part importante ici.
C’est également une psychothérapie active : Un certain nombre d’exercices pratiques vous seront prescrits mais aussi réalisés en séance. L’objectif visé est bien entendu un mieux être général.
- La Thérapie des schémas :
Approche spécifique dans le traitement des troubles de la personnalité, l’anxiété, la dépression modérée. Elle postule que l’état émotionnel déplaisant ou que la répétition de scénarios de vie sont la manifestation de schémas actifs. Le travail est plutôt actif avec la mise en place d’outils, d’exercices après et pendant la séance. On plonge dans les expériences infantiles pour comprendre la construction des schémas. On apprend à les reconnaître, et à les assouplir. Une expérience passionnante !
La thérapie ICV
Destinée au Stress Post Traumatique, aux évènements perturbateurs mais pas que puisque l’ICV traite aussi les troubles de l’attachement, l’anxiété..
Son postulat de base est neurobiologique. Chaque souvenir de vie peut par stimulation émotionnelle et visualisation déployer une ré-connexion neuronale. Cette reconnexion neuronale soutient l’intégration des souvenirs biographiques personnels (ligne du temps).
L’objectif de la thérapie ICV, est la réintégration des évènements de vie. Le patient doit pouvoir se remémorer des souvenirs problèmes, sans sortir de sa fenêtre émotionnelle.
Psychothérapies : Intérêts et choix :
N’importe quel engagement en psychothérapie vous sera un gain personnel.
La personnalité de chacun et en fonction de ses besoins, on s’orientera l’orientation vers un type précis de thérapeutes.
Avant de faire le choix du type de thérapie et du clinicien qui vous accompagnera : quelques règles s’imposent !
- Assurez vous que la prise en charge clinique vous correspondra : De quoi avez-vous envie pour traiter votre problème ? D’un focus précis sur votre anxiété en adoptant les prises en charges TCC, par exemple, ou d’une compréhension plus élargie des données du problème. Ce à quoi la Psychanalyse vous conviendra.
- Vérifiez toujours les critères requis d’exercice du praticien : Titre de psychologue et/ou de psychothérapeute. A t’il un Numéro Adeli ou est il inscrit à un registre ? Une très bonne démarche est d’aller éplucher les annuaires des sites Internet d’autorité, des thérapies concernées.
Chaque obédience clinique dispose de centre de formation. Leurs sites mettent à disposition des annuaires de thérapeutes formés par ces instituts. Abusez s’en.
Ne soyez jamais trop prudents car tout un ensemble de prise en charge fantasque pullule !
(Thérapie quantique, du soleil, de la lune !)
Enfin, choisissez votre thérapeute en fonction de l’accroche relationnelle : Vous met-il à l’aise ? Est-ce que vous projetez auprès de lui, pour évoquez vos difficultés ? C’est aussi un choix relationnel.
Les objectifs d’un accompagnement thérapeutique sont toujours de vivre mieux, de comprendre ses difficultés et de les dépasser. Les conditions de cet engagement méritent une meilleure connaissance de l’offre clinique de soins et des critères d’exercices des professionnels.